Les modifications physiologiques et comportementales suite à une prise de drogue dépendent de la quantité ingérée et du mode d’administration…
Les effets sur l’organisme d’une prise de drogue dépendent en premier lieu de la dose ingérée. Si l’on prend l’exemple de l’alcool, une faible dose entraîne des symptômes comme la perte des inhibitions et des tensions, une certaine euphorie voire des rougeurs. Ceci s’accompagne d’une tendance à la somnolence et de quelques étourdissements passagers. En augmentant la quantité bue, des difficultés d’élocution apparaissent, ainsi que des pertes d’équilibre et une démarche de plus en plus chancelante. La vision se trouble. Au-delà d’une certaine limite, à très forte dose, les conséquences sont plus graves, allant jusqu’au coma éthylique et la mort par dépression respiratoire.
Ces effets différents selon la dose prise sont à mettre en lien avec l’action moléculaire de la drogue sur l’organisme. Cette dernière agit en se fixant sur diverses parties du corps – le cerveau en premier lieu, mais parfois d’autres organes comme le cÅ“ur – et en modifie le fonctionnement normal. Plus la quantité de drogue est importante dans le corps, plus le nombre d’organes touchés est important. Ainsi, à faible dose, la drogue se fixe sur des zones pour lesquelles elle a beaucoup d’affinité et plus on augmente la dose plus elle se fixe sur d’autres zones moins spécifiques…
Dépendances et toxicité
La dépendance physique se définit comme les séquelles physiologiques néfastes entraînées par l’arrêt des prises. Plus les symptômes sont importants (vomissements, diarrhées, insomnies...) plus cette dépendance est grande. La dépendance psychique ou psychologique se traduit par les pensées récurrentes de l’individu en sevrage et la volonté/l’envie de consommer à nouveau du produit pour ressentir ses effets. (D’après B. Roques, 1999).
Un autre paramètre important des effets de la prise de drogue est le mode de prise, c’est-à -dire la voie d’entrée de la substance dans l’organisme. Suivant la façon de s’administrer le produit, il y aura ainsi plus ou moins de «pertes». Une injection intraveineuse a par exemple la caractéristique de mettre directement la drogue au contact du sang, et tout le produit passe ainsi dans le corps. À l’inverse, lors d’une prise alimentaire, une partie de la drogue n’est pas assimilée et n’a donc pas d’action sur l’organisme.
De plus, la cinétique d’action n’est pas du tout la même suivant la façon de prendre la drogue. Le cannabis fumé agit rapidement sur le corps et ses effets sont observables quelques minutes après le début de la consommation. En revanche, le cannabis intégré à un gâteau, encore appelé "space cake", met plus d’une heure à vraiment pénétrer l’organisme et à pouvoir modifier le fonctionnement de celui-ci. Cet effet retard explique que certaines personnes consomment une grosse quantité de gâteau car ils ne ressentent pas les effets du cannabis et soient ensuite dans un très mauvais état en raison de la quantité ingérée. L’ingestion par voie digestive retarde donc les effets du cannabis : ils sont plus longs à se mettre en place, mais durent plus longtemps qu’avec une prise nasale, pulmonaire ou veineuse.
Les voies d’entrée de la drogue dans l’organisme
Les différentes voies d’entrée de drogue dans l’organisme n’ont pas la même rapidité. La voie digestive retarde les effets de la drogue. Les autres voies sont rapides.
Fumer un produit correspond à une ingestion pulmonaire, sniffer à uneabsorption nasale et s’injecter à l’aide d’une seringue à une prise sanguine directe. Quel que soit le produit, ses effets sont la conséquence d’un passage par le sang lui permettant d’être délivré dans tout le corps et d’agir. (D’après la MILDT.)
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