Le fer
est l’un des sels minéraux essentiels au bon fonctionnement de
l’organisme. Il a un rôle fondamental dans la constitution de
l’hémoglobine contenue dans les globules rouges du sang, dans la
constitution de la myoglobine contenue dans les muscles et dans celle de
nombreux enzymes indispensables au fonctionnement de l’organisme.
Le
fer est présent en très petite quantité dans l’organisme. Une partie de
ce fer est éliminée chaque jour. Pour maintenir une quantité suffisante
de fer, il faut remplacer les pertes par des apports alimentaires. Si
les apports sont insuffisants par rapport aux pertes, il s’installe un
déséquilibre avec une carence en fer qui a des conséquences sur la
santé.
Les risques de la carence en fer
La carence
en fer se traduit par une anémie, accompagnée d’une réduction de la
capacité physique et intellectuelle, d’une diminution de la résistance
aux infections, et pendant la grossesse d’un risque augmenté de petit
poids de naissance, de morbidité et de mortalité chez le nouveau-né.
Dans beaucoup de pays en développement, l’anémie par carence en fer est
un grave problème de santé publique qui touche dans certains cas la
moitié des femmes et des enfants.
Il y a
plusieurs degrés de déficience en fer. La carence en fer la plus visible
est l’anémie, qui peut donner des signes cliniques (pâleur,
essoufflement, fatigue etc.). Cependant, le diagnostic de carence en fer
se fait surtout par des analyses de sang. En plus de la mesure de
l’hémoglobine, on peut mesurer les réserves en fer de l’organisme par le
biais d’autres indicateurs et détecter des déficiences modérées en fer.
C’est
important car en dehors de l’anémie, et donc sans signes apparents, la
déficience en fer peut aussi avoir des conséquences négatives sur la
santé, notamment une réduction de la capacité physique à l’effort, une
diminution des performances intellectuelles, une moindre résistance aux
infections, et causer des perturbations au cours de la grossesse.
Un équilibre à tenir
L’équilibre
du statut en fer est très dépendant du niveau des besoins en fer de
l’organisme, qui varient au cours de la vie (voir Apports conseillés en fer). Ces besoins sont plus élevés chez :
- Les enfants et les adolescents du fait de la croissance rapide ;
- Les femmes, de la puberté à la ménopause, du fait des pertes supplémentaires en fer dues aux menstruations ;
- Les femmes enceintes à cause des besoins du foetus et des transformations de l’organisme de la femme.
En fait, la
couverture des besoins en fer est moins facile à réaliser qu’on peut le
croire. En France, des études récentes ont confirmé ce problème : pour
une partie importante de la population, les apports en fer sont
insuffisants car la concentration en fer de la ration alimentaire est
trop faible. Même dans un pays d’abondance comme la France, il y existe
donc des problèmes d’anémie liés à des carences alimentaires.
Le fer des aliments
Les aliments
contiennent des quantités variables de fer. Il existe sous deux formes
différentes : le fer héminique et le fer non héminique, différemment
absorbées par l’organisme.
Le fer non héminique est
contenu dans les aliments d’origine végétale, les oeufs et les produits
laitiers. Il est peu biodisponible, c’est à dire qu’à peine 5 % est
absorbé. De plus, l’absorption du fer non héminique varie selon
l’aliment dans lequel il se trouve. Ainsi le thé, le café, le vin, le
jaune d’oeuf ou le son diminuent son absorption, en revanche la viande,
les poissons et les fruits et légumes riches en vitamine C la
favorisent.
Le fer héminique,
constituant du sang et des muscles des animaux, est contenu dans la
viande, les poissons et les produits d’origine animale. Environ 25 % est
absorbé.
Ne vous jetez pas sur les épinards !
Les aliments les plus riches en fer sont les abats, les viandes et les légumes secs (voirl’ABC de la nutrition et de l’alimentation). Attention, les légumes verts, notamment les épinards sont plutôt pauvres en fer, contrairement à ce que Popeye croit…
Mais au-delÃ
de la quantité de fer apportée par un aliment, la notion de "richesse
en fer" doit prendre en compte la quantité de fer effectivement absorbée
par l’organisme.
En pratique
Prévenez
l’apparition de la carence en fer en consommant suffisamment d’aliments
riches en fer bien assimilé, surtout pour les enfants, les adolescents
et pendant la grossesse et l’allaitement.
Attention : en cas d’anémie, consultez votre médecin pour un bilan et un suivi médical.
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