Les drogues : effets, symptômes et conséquences - Germain

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samedi 21 avril 2012

Les drogues : effets, symptômes et conséquences



Les parents qui soupçonnent que leur adolescent prend de la drogue peuvent avoir des difficultés à reconnaître les symptômes physiques de l'intoxication. Ils peuvent également être inquiets des effets à court et à long terme que la consommation peut avoir sur le corps et le cerveau de leur progéniture. Dépendance, diminution de l'appétit, pertes de mémoire, dépression, psychose toxique... il n'est pas toujours facile de s'y retrouver lorsque vient le temps d'associer les substances à leurs conséquences possibles. C'est pourquoi il est intéressant de clarifier les choses, en expliquant comment les drogues agissent sur le cerveau, quelles sont les conséquences d'une consommation soutenue et, également, quels peuvent être les signes visibles permettant d'identifier un usager.

1. Cannabis


Le cannabis, lorsque fumé, produit des effets quasi instantanés sur le cerveau. Lorsqu'il est intégré à une préparation culinaire, l'effet est plus long à se faire sentir et la période d'attente peut durer environ une heure.

Symptômes
La personne intoxiquée au cannabis pourra présenter divers symptômes : rougeur des yeux, éclats de rire spontanés, légères difficultés motrices et temps de réaction supérieurs à la normale.
Il est fréquent que, quelque temps après l'absorption de la substance, l'usager ressente une faim intense, car le cannabis peut causer l'hypoglycémie. Il arrive parfois que des effets secondaires plus perturbants fassent leur apparition : paranoïa, anxiété, hallucinations ou désorientation comptent parmi ceux-là.

Dépendance
Le cannabis peut entraîner une dépendance modérée chez de rares consommateurs et sa consommation à long terme a parfois des effets indésirables. Cette drogue, lorsque consommée régulièrement, peut donner lieu à un syndrome amotivationnel. En d'autres termes, le consommateur abusif deviendra apathique, passif. Ses intérêts et son ambition diminueront et son rendement scolaire ou professionnel en sera affecté.

Conséquences
Par ailleurs, un usage prolongé de cette drogue risque de provoquer des déficits d'attention, de concentration ou des trous de mémoire. Certains fumeurs de cannabis expérimenteront aussi ce qu'on appelle des flashbacks, c'est à dire qu'ils verront réapparaître des symptômes d'intoxication des jours, voire des semaines après l'arrêt de la consommation. Certains consommateurs expérimenteront une diminution marquée de leur libido.
Puisque le cannabis est généralement fumé, il peut, à long terme, être à l'origine de problèmes cardio-vasculaires similaires à ceux occasionnés par la consommation de tabac, d'autant plus qu'il contient plus de goudron que celui-ci.
Les effets d'un sevrage au cannabis sont généralement minimes.

2. Cocaïne
La cocaïne est un stimulant majeur du système nerveux central. Elle comporte de forts risques de dépendance, risques qui seront accrus si le consommateur s'injecte la drogue ou la fume (sous forme de crack ou de base libre).

Effet
La cocaïne provoque une euphorie intense chez le consommateur, principalement en raison de son action sur les neurones dopaminergiques, qui sont responsables des sensations de plaisir. Cette drogue permet également au consommateur de se maintenir en état d'éveil, notamment en provoquant une augmentation rapide du taux de noradrénaline.

Symptômes
Une personne qui a pris de la cocaïne sera euphorique, souvent très loquace et anormalement énergique. La cocaïne occasionne une dilatation des pupilles, une augmentation du risque cardiaque et, parfois, des tics nerveux. Les gens qui en consomment régulièrement risquent de présenter une perte de poids significative en raison de l'effet anorexigène de la substance. Les fumeurs pourront présenter des blessures à la bouche ainsi que des caries, alors que ceux qui s'administrent la substance par voie intranasale auront souvent des problèmes de congestion ou d'écoulements nasaux. Suite à un épisode de consommation, l'usager sombre souvent dans un état dépressif et peut présenter une grande anxiété et des troubles du sommeil.

Conséquences
À long terme, la consommation soutenue de cocaïne peut causer un épuisement de la réserve en neurotransmetteurs de l'usager; celui-ci risque d'avoir de la difficulté à ressentir du plaisir (anhédonie), car son cerveau ne produit plus assez de dopamine. C'est une des raisons pour lesquelles il peut être difficile de renoncer à la cocaïne.
Par ailleurs, l'usage de cocaïne peut être associé à un risque plus élevé de contracter des infections transmissibles sexuellement; les consommateurs sont plus portés à avoir des activités sexuelles à risques.
Un surdosage à la cocaïne occasionnera des troubles cardiaques, une dépression respiratoire et des convulsions. La cocaïne est la drogue qui occasionne le plus de décès par surdosage.

3. Amphétamines
Les symptômes d'intoxication aux amphétamines sont souvent très semblables à ceux qui caractérisent le consommateur de cocaïne. Les deux drogues appartiennent à la même catégorie (stimulants majeurs) et stimulent les mêmes neurotransmetteurs, même si les mécanismes d'action sont un peu différents. Typiquement, les jeunes consomment les stimulants de type amphétaminique sous forme de comprimés, donc par voie orale. Les effets peuvent ainsi prendre un certain temps avant d'apparaître; si la drogue est injectée, prisée ou fumée, les résultats sont plus rapides et plus intenses. Les amphétamines peuvent induire une forte dépendance.

Effets
La consommation d'amphétamines a pour effets d'augmenter l'énergie, d'accroître la capacité à effectuer des tâches simples normalement affectées par la fatigue, de donner une impression de plus grande force physique et acuité intellectuelle et de provoquer une certaine euphorie.

Symptômes
Les personnes sous amphétamines présenteront des pupilles dilatées et une bouche sèche, auront parfois des tremblements et leur respiration pourra être plus rapide.

Conséquences
Une consommation soutenue d'amphétamines occasionnera souvent une perte de poids, bien qu'on ait observé qu'une tolérance à l'effet anorexigène peut s'installer rapidement. Finalement, les consommateurs de ce type de substances ont des risques d'expérimenter une psychose toxique, état caractérisé par des hallucinations, des délires de grandeur ou de persécution et des comportements hostiles, voire violents. Si l'épisode psychotique ne dure généralement pas plus de quelques jours, il arrive qu'il se prolonge, principalement chez les gens souffrant de troubles psychiatriques.

4. MDMA/Ecstasy


Effet
La MDMA ayant une structure chimique similaire à celle des amphétamines, les consommateurs peuvent présenter des effets semblables (euphorie, sensation d'éveil, etc.), quoique moins prononcés. Toutefois, le potentiel de dépendance de la MDMA est plus faible. Par ailleurs, cette drogue ayant des propriétés hallucinogènes, elle a des effets que n'ont pas les autres dérivés amphétaminiques en ce qu'elle agit sur les perceptions et favorise des comportements sensuels et engendre le besoin de se rapprocher des autres, de communiquer. Les effets secondaires de la MDMA sont généralement ressentis comme peu importants.

Symptômes
Ils incluent la dilatation des pupilles, une soif intense, la transpiration l'augmentation du rythme cardiaque, l'apparition de légers tics moteurs et la rétention urinaire. Paradoxalement, la MDMA, drogue de l'amour, a souvent pour effet de diminuer la libido et de nuire à l'excitation sexuelle et à l'atteinte de l'orgasme.

Conséquences

Le consommateur à long terme risque de devenir déprimé, de perdre du poids et de développer des problèmes de peau.

5. GHB

Le gamma-hydroxybutyrate est un dépresseur du système nerveux central au même titre que l'alcool.

Effets
Ses effets aigus aux doses usuelles ressemblent beaucoup à ceux présentés par quelqu'un qui aurait bu un verre de trop. Environ une dizaine de minutes après avoir absorbé une dose usuelle de GHB, le plus souvent par voie orale, le consommateur sera désinhibé, insouciant, parfois euphorique.

Conséquences
Cette drogue, à plus forte dose, peut induire la somnolence et nuire à la coordination des mouvements. Elle peut aussi être à l'origine de pertes de mémoire et d'étourdissements pouvant durer jusqu'à quelque jours après un épisode de consommation. Il convient toutefois de noter que les effets du GHB sont imprévisibles, car il est impossible pour le consommateur de connaître la concentration et la composition du produit qu'il absorbe. Combinée à de l'alcool, ses effets sont décuplés, et elle pourra facilement causer l'inconscience; cette propriété en fait une drogue de soumission chimique de premier plan. Le GHB peut causer une dépendance et une tolérance dans les cas de consommation soutenue et excessive.

6. Kétamine
La kétamine est généralement consommée par voie intranasale.

Effets
Les effets commencent à se faire sentir moins de cinq minutes après la prise et durent entre cinq minutes et une heure environ. Avec de faibles doses, l'utilisateur ressentira des effets légèrement psychédéliques et aura l'impression d'être dans un rêve. Les plus fortes doses entraînent la dissociation et la disparition des sensations corporelles. L'utilisateur peut alors avoir l'impression de ne plus être à l'intérieur de son corps.

Symptômes
Parmi les effets secondaires de la kétamine, on note une difficulté d'élocution, des troubles moteurs allant jusqu'à la paralysie temporaire, une réduction du rythme respiratoire et une augmentation de la pression sanguine et du rythme cardiaque. Vu le mode de consommation, il arrive que les usagers saignent  du nez.

Conséquences
La kétamine peut occasionner des trous de mémoires. Les cas de surdosage à la kétamine sont extrêmement rares. Par ailleurs, il n'a pas été démontré que la kétamine entraîne une dépendance, mais le contraire n'a pas été démontré non plus.
Les individus qui consomment de la kétamine de façon chronique risquent de développer une dysfonction importante de la mémoire, des troubles de l'attention et une altération de la vision. Par ailleurs, certaines études utilisant des rats comme cobayes ont démontré que la kétamine pouvait détruire les cellules cérébrales chez l'animal n'ayant pas terminé sa croissance.

7. Hallucinogènes (LSD et analogues)
Symptômes
On peut soupçonner qu'un individu a consommé des hallucinogènes lorsqu'il apparaît désorienté et complètement déconnecté d'avec la réalité. Tremblements, frissons, dilatation des pupilles et troubles de coordination peuvent également être des indices potentiels.

Conséquences
Les hallucinogènes, dont font partie le LSD et les champignons à la psilocybine, ne semblent pas occasionner de dépendance physique. Il arrive que certains sujets présentent une dépendance psychologique, mais il ne s'agit pas de la majorité des consommateurs. Toutefois, les hallucinogènes peuvent avoir des effets secondaires indésirables. L'occurrence de mauvais voyage, de psychose toxique pouvant durer plusieurs mois ou la récurrence d'effets d'intoxication dans les jours ayant suivi la consommation sont parmi les conséquences possibles de la consommation d'hallucinogènes. De très fortes doses de ces substances peuvent provoquer des convulsions, de l'hyperthermie ou une arythmie cardiaque. Le principal danger physiologique issu de la consommation d'hallucinogènes est tristement lié à leurs effets psychologiques; en effet, si on a observé seulement deux cas de décès par surdosage au LSD (aucun avec la psilocybine), on note plusieurs cas de suicides où ces drogues étaient en cause.

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