Haïti : un vrai désert - Germain

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samedi 14 janvier 2012

Haïti : un vrai désert

Le pays possède deux parcs nationaux, crées par le décret du 23 juin 1983. Je veux parler du parc Macaya, situé dans le massif de la Hotte à 36 Km au nord-ouest de la ville des Cayes, ayant une superficie de 7500ha et celui de la Visite situé à 22km de Port-au-Prince dans le massif de la Selle. Ce sont des espaces qui auraient dû être protégés. Malheureusement, ils subissent aujourd'hui la loi de la déforestation. Il faut faire quelque chose pour venir à la rescousse de ces parcs. Ils constituent un patrimoine génétique pour le pays. Ils abritent aussi des espèces endémiques à Haïti telle que le Pinus occidentalis, pour ne citer que cela. Le Morne l'hôpital, vu son état de dégradation, constitue aujourd'hui un danger imminent pour la ville de port-au-prince qui se trouve en aval de ce sommet montagneux dominant l'aire métropolitaine. En considérant les constructions anarchiques telles que les taudis du Morne Calvaire, de Martissant, de Carrefour-feuille, du Canapé-Vert Bourdon, de Bizoton et ceux de Mariani, tous construits à flancs de côteaux ou en piedmont, on comprend pourquoi ces constructions anarchiques accélèrent davantage la détérioration des dites zones. Rendel, une localité de la commune de Port-à-piment dans le département du sud, est également en grand danger à cause de la déforestation accélérée du parc Macaya. Si les endroits qui abritent des espèces végétales et des animaux endémiques à Haïti, sont en proie à la déforestation, le déboisement achève de détruire le rares les couverts boisés non continus du pays. Il faut dire que 98% du territoire national est déboisé. Nous sommes donc menacés par une désertification généralisée. Pour pallier le problème du déboisement, en avril 1987, un colloque sur le reboisement s'était tenu à la faculté d'Agronomie et de médecine vétérinaire en vue de prendre des mesures drastiques et exceptionnelles pour éviter que le pays ne devienne pas un site inhospitalier dans la mer des caraïbes. On avait suggéré des mesures interdisant la coupe des arbres et l'exploitation abusive des carrières. Malheureusement, ces recommandations sont restées lettre morte. Nous sommes restés bloques, sans rien faire pour freiner la dégradation accélérée de notre environnement. Haïti, un vrai désert, avec moins de 2% de couverture végétale, c'est comme si, ça ne nous dit rien. Oh oui ! Nous ne sommes pas concernés, c'est l'Etat... Mais non, l'Etat n'est pas le seul à blâmer : les partis politiques, les étudiants, les ONG, la société civile, la jeunesse haïtienne, etc. nous avons tous notre part de responsabilités dans cet échec. Nous avons été trop préoccupés par l'emprise de la politique au détriment de la dégradation environnementale et du déboisement. Les régimes politiques paranoïaques qui se sont succédé au pouvoir, les politiciens rompus à la dialectique, le peuple haïtien constamment en furie nous ont amenés donc à une situation de déboisement total où la chaleur caniculaire nous écrase chaque jour davantage. Aujourd'hui, pour comprendre ce qui est à la base de ce phénomène qu'est le déboisement, il faut prendre en compte plusieurs facteurs : l'agriculture, l'extrême pauvreté du monde rural et le manque de gestion au niveau des ressources...

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